Le chef Jean-Rony Leriche./PhotoDDM-Frédéric Charmeux
En arpentant les rues toulousaines, il est possible de découvrir par hasard une gastronomie pas comme les autres. Elle se compose de mets typiquement antillais. La cuisine traditionnelle antillaise, connue à prime abord pour ses épices, est remodelée de manière innovante sous forme gastronomique, par un jeune chef basé à Toulouse ; Jean-Rony Leriche. L'idée, elle lui est venue des chefs Toulousains qui l'ont formé. «Je leur ai fait goûter la cuisine antillaise. À leurs yeux écarquillés, j'ai compris qu'ils avaient aimé. Ils m'ont hâtivement conseillé de donner à tout un chacun, la possibilité de découvrir ce type de cuisine en soignant les dressages.» raconte-t-il. Pour cet apprenti cuisinier, l'aventure se poursuit par une rencontre. Celle d'Hervé Turlepin, un conseiller en communication. Différents mais aux compétences complémentaires, ces deux hommes s'associent en 2013 pour créer le premier restaurant gastronomique antillais à Toulouse ; «Leriche de saveurs». Les locaux trouvés, la moitié du chemin est fait.
Le biltong est un type
de viande séchée typique de la cuisine sud-africaine. Ce mets
est le plus souvent préparé à partir de viande de bœuf. D’autres viandes telles
que la viande d’autruche ou de springbok sont aussi utilisées. Les
ingrédients les plus couramment employés dans la fabrication du biltong sont
le vinaigre, le sel, la coriandre, le poivre noir et
le sucre ou la cassonade.
Jérôme Tripoli, entre Bretagne et Antilles à Douarnenez
À la tête des cuisines de L'Esquisse, restaurant installé depuis quelques mois à Tréboul, ce chef fait voyager les papilles des gourmets, mêlant saveurs traditionnelles et exotiques.
« Un jour, quand ma mère est rentrée à la maison, le repas, poisson, bananes vertes et patates douces, était déjà prêt. J'avais tout cuisiné seul, à 9 ans seulement ! » Élevé aux effluves des mets antillais de sa mère, Jérôme Tripoli comprend dès son plus jeune âge que son avenir, ce sera la cuisine ou rien. Originaire de Guadeloupe, il a 14 ans quand il arrive en métropole. Formé au lycée Paraclet de Quimper, Jérôme travaille ensuite pendant un an à la Grande épicerie de Paris.
Son propre restaurant à 25 ans
Mais pour celui qui dit préférer « la plage à la ville », le retour en terres bretonnes se fait sans hésitation. Après Pont-l'Abbé et Lorient, c'est au Quai 29, restaurant du Rosmeur à Douarnenez, que Jérôme Tripoli se pose pendant quatre années. Chef, il découvre ses capacités à gérer des cuisines.Dans un sourire doux, il confie: « J'ai toujours rêvé d'avoir mon propre restaurant ». Ce rêve est devenu réalité il y a quelques mois. Avec Jérôme devant les casseroles et Christophe Carvalho, son partenaire du Quai 29, à la gestion, ils ont ouvert l'Esquisse en avril dernier. À à peine 25 ans, c'est déjà un accomplissement pour ce jeune chef. « Comme les locaux nous connaissaient déjà grâce à notre travail au Quai 29, ils sont tout de suite venus nous voir », racontent les deux hommes.