mardi 3 avril 2012

FR | Le Kamukera | Paris 13


Ketty Sina, ancienne Clodette : « Grâce au film "Cloclo", je retrouve mes 18 ans ! »

  •  Kamukera (Le) 
  • 113, Rue du Chevaleret              
  • 75013    Paris      Ile de France
  • Tél : +33 (0)1 53 61 25 05

Trente-quatre ans après la fin brutale de l'aventure Clodettes, Ketty semble toujours tout droit sortie d'un show des Carpentier. Trente-quatre ans après la fin brutale de l'aventure Clodettes, Ketty semble toujours tout droit sortie d'un show des Carpentier.

LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ

En la voyant surgir dans le hall du Travelling de Courrières, véritable tourbillon de bonne humeur, on a du mal à imaginer que trente-quatre années se sont écoulées depuis que sa vie de Clodette s'est brutalement arrêtée. Côté silhouette, Ketty n'a en effet pas grand-chose à envier à celle qui virevoltait au côté de Claude François sur le plateau de Guy Lux ou des Carpentier. Et la sortie de « Cloclo »la renvoie irrésistiblement vers ce passé qui, finalement, a fait d'elle une Clodette pour l'éternité.

Son rire cristallin la devance et, dès son entrée au Travelling, où de nombreux Courriérois sont, ce dimanche après-midi, venus à sa rencontre, Ketty attire magnétiquement tous les regards.

La jeune femme a vu sa vie basculer à l'âge de 18 ans lorsque Claude François, venu s'étourdir en boîte, repère cette féline se trémoussant comme une diablesse sur la piste : « C'était une nuit à L'Elysée-Matignon. C'est vrai que ce jour-là, j'avais mis le paquet et je ne pouvais pas échapper au regard de Claude qui a envoyé vers moi Dany, la capitaine des Clodettes. Et ça a été fulgurant parce que, trois jours plus tard, je faisais ma première télé avec lui. C'était sur "Je vais à Rio"... »


Commencent alors deux années de folie au côté d'un homme exigeant, qui ne prenait pas souvent de gants avec ses collaborateurs mais pour lequel elle a conservé une énorme tendresse. À son évocation, les souvenirs fusent, autour du mythique rapport du chanteur avec les femmes, ou des fêtes organisées au Moulin de Dannemois... Des années d'insouciance « où j'avais du mal à prendre les choses au sérieux, ce qu'aujourd'hui je regrette souvent » au fil desquelles la jeune fille se retrouve du jour au lendemain bombardée au rang de sex symbole : « Plus le temps passait, et plus nos costumes de Clodettes devenaient minuscules. Notre dernier costume, je m'en souviens parfaitement, c'était un body avec des bandes transparentes. Bon, j'avais toujours des collants, mais comme j'étais assez pudique à l'époque, il a fallu que je m'y habitue. Enfin, c'était toujours esthétique et absolument pas vulgaire... »

« Ma pudeur en a pris un sacré coup ! »

Deux années d'exception dont Ketty ne veut aujourd'hui retenir que les bons moments. Et dieu sait s'ils furent nombreux. Jusqu'à refuser d'évoquer le tragique samedi où la belle histoire a volé en éclats : « C'était catastrophique, on ne pouvait pas, mais vraiment pas, imaginer la mort de Claude. Pas à cet âge-là ! C'était une douleur terrible que je retrouvais à travers le visage des gens. Je n'ai pas pu supporter cette situation et je me suis enfuie en Italie parce qu'il fallait que je prenne mes distances avec Paris... »

La page, elle devra bien la tourner, mais sans rompre avec le music hall et la scène parisienne. Ce sera tout d'abord au Paradis Latin où elle se glisse dans le personnage de Josephine Baker (« Là, ma pudeur en a pris un sacré coup puisque j'étais seins nus avec pour seuls vêtements une ceinture de bananes ! ») avant de devenir, huit années durant, meneuse de revue à l'Alcazar.

Mais, depuis quelques années, son horizon quotidien, c'est le Kamukera, son restaurant africain et antillais du 13e arrondissement, qui est petit à petit devenu le QG des fans de Claude François : « Ils se sont accaparés de l'endroit et, tous les week-ends, je les retrouve lors du spectacle avec sosie qui y anime les soirées. Ce n'est que de l'émotion et du plaisir ! »

Un peu ce qu'elle a ressenti lors de la projection du « biopic » de Florent-Emilio Siri : « Ce film est une vraie fontaine de Jouvence, grâce à lui je retrouve mes 18 ans et je me replonge dans ce qui reste finalement mes plus belles années ! » •

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire