Ketty Sina, ancienne Clodette : «
Grâce au film "Cloclo", je retrouve mes 18 ans ! »
- Kamukera (Le)
- 113, Rue du Chevaleret
- 75013 Paris Ile de France
- Tél : +33 (0)1 53 61 25 05
Trente-quatre ans après la fin
brutale de l'aventure Clodettes, Ketty semble toujours tout droit sortie d'un
show des Carpentier. Trente-quatre ans après la fin brutale de l'aventure
Clodettes, Ketty semble toujours tout droit sortie d'un show des Carpentier.
LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ
En la voyant surgir dans le hall
du Travelling de Courrières, véritable tourbillon de bonne humeur, on a du mal
à imaginer que trente-quatre années se sont écoulées depuis que sa vie de
Clodette s'est brutalement arrêtée. Côté silhouette, Ketty n'a en effet pas
grand-chose à envier à celle qui virevoltait au côté de Claude François sur le
plateau de Guy Lux ou des Carpentier. Et la sortie de « Cloclo »la renvoie
irrésistiblement vers ce passé qui, finalement, a fait d'elle une Clodette pour
l'éternité.
Son rire cristallin la devance
et, dès son entrée au Travelling, où de nombreux Courriérois sont, ce dimanche
après-midi, venus à sa rencontre, Ketty attire magnétiquement tous les regards.
La jeune femme a vu sa vie
basculer à l'âge de 18 ans lorsque Claude François, venu s'étourdir en boîte,
repère cette féline se trémoussant comme une diablesse sur la piste : « C'était
une nuit à L'Elysée-Matignon. C'est vrai que ce jour-là, j'avais mis le paquet
et je ne pouvais pas échapper au regard de Claude qui a envoyé vers moi Dany,
la capitaine des Clodettes. Et ça a été fulgurant parce que, trois jours plus
tard, je faisais ma première télé avec lui. C'était sur "Je vais à
Rio"... »
Commencent alors deux années de
folie au côté d'un homme exigeant, qui ne prenait pas souvent de gants avec ses
collaborateurs mais pour lequel elle a conservé une énorme tendresse. À son
évocation, les souvenirs fusent, autour du mythique rapport du chanteur avec
les femmes, ou des fêtes organisées au Moulin de Dannemois... Des années
d'insouciance « où j'avais du mal à prendre les choses au sérieux, ce
qu'aujourd'hui je regrette souvent » au fil desquelles la jeune fille se
retrouve du jour au lendemain bombardée au rang de sex symbole : « Plus le
temps passait, et plus nos costumes de Clodettes devenaient minuscules. Notre
dernier costume, je m'en souviens parfaitement, c'était un body avec des bandes
transparentes. Bon, j'avais toujours des collants, mais comme j'étais assez
pudique à l'époque, il a fallu que je m'y habitue. Enfin, c'était toujours
esthétique et absolument pas vulgaire... »
« Ma pudeur en a pris un sacré
coup ! »
Deux années d'exception dont
Ketty ne veut aujourd'hui retenir que les bons moments. Et dieu sait s'ils
furent nombreux. Jusqu'à refuser d'évoquer le tragique samedi où la belle
histoire a volé en éclats : « C'était catastrophique, on ne pouvait pas, mais
vraiment pas, imaginer la mort de Claude. Pas à cet âge-là ! C'était une
douleur terrible que je retrouvais à travers le visage des gens. Je n'ai pas pu
supporter cette situation et je me suis enfuie en Italie parce qu'il fallait
que je prenne mes distances avec Paris... »
La page, elle devra bien la
tourner, mais sans rompre avec le music hall et la scène parisienne. Ce sera
tout d'abord au Paradis Latin où elle se glisse dans le personnage de Josephine
Baker (« Là, ma pudeur en a pris un sacré coup puisque j'étais seins nus avec
pour seuls vêtements une ceinture de bananes ! ») avant de devenir, huit années
durant, meneuse de revue à l'Alcazar.
Mais, depuis quelques années, son
horizon quotidien, c'est le Kamukera, son restaurant africain et antillais du
13e arrondissement, qui est petit à petit devenu le QG des fans de Claude
François : « Ils se sont accaparés de l'endroit et, tous les week-ends, je les retrouve
lors du spectacle avec sosie qui y anime les soirées. Ce n'est que de l'émotion
et du plaisir ! »
Un peu ce qu'elle a ressenti lors
de la projection du « biopic » de Florent-Emilio Siri : « Ce film est une vraie
fontaine de Jouvence, grâce à lui je retrouve mes 18 ans et je me replonge dans
ce qui reste finalement mes plus belles années ! » •
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