 Manger un bokit en Ile de France est un parcours du combattant. Certes, il y a quelques camions de ci, de là. Encore faut-il connaître leur emplacement ? Désormais, grâce à Biggy Bokit, il est désormais possible de déguster de succulents bokits à tout heure de la journée dans un cadre très convivial et inspiré. Rencontre avec l’équipe de ce fast food design et créole basé à Aulnay-Sous-Bois.
Votre carte propose différents types de sandwichs, pouvez-vous nous les détailler ? Nous proposons trois types de sandwichs. Il y a le bokit que tout antillais connaît, le sandwich agoulou (pain brioché) qui le plus gros sandwich en vente chez nous et, entre les deux, le Spécial (pain toasté). Ces pains peuvent être garnis avec du poulet, du jambon, du fromage, de l'oeuf, des saucisses, de la salade, de la tomate, de la morue, du lambi, de la sauce chien et du piment à la demande...Nous proposons aussi des plats traditionnels antillais ainsi que boudin et des accras, essentiellement sur commande. Nous avons opté pour un système original : le prix unique au poids. C’est à dire que quelque soit l'assortiment que vous choisissez, vous ne paierez que 1,40 € pour les 100 grammes.
Vos sandwichs ont des noms de villes des Antilles, est-ce une manière de revendiquer vos origines et de préparer le consommateur à un voyage culinaire ? Tout à fait ! D’ailleurs, il n’y a pas que des Antillais qui viennent dans notre restaurant. Il est important pour nous de revendiquer nos origines, de faire découvrir des saveurs de nos îles. Nous avons donc donné des noms de capitales – Pointe-À-Pitre / Fort-de-France – aux plus gros sandwichs et aux bokits des noms de villes coup de cœur où vivent nos familles. Des villes comme St Anne ou Sainte Luce en Martinique, Petit Canal en Guadeloupe. Notre bokit morue, on l’a nommé Rivière Salée et celui au lambi, Capesterre Belle-Eau. Logique !!!
Pourquoi avoir voulu monter un restaurant rapide de bokits ? Pour manger des bokits en Métropole, il faut connaître les emplacements des quelques camions qui en vendent. De plus, ils ne sont ouverts que le soir, ce qui n’est pas forcément adapté à la demande. Nous avons donc décidé d’ouvrir un restaurant rapide proposant différents types de bokits, ouvert à partir de 11h30 jusqu’à 23h00. On peut en consommer à n’importe quel moment, sur place, dans la salle à l’étage, ou à emporter.
Ouvrir ce genre de restaurant est une très bonne idée car les consommateurs de fast food sont en quête de diversité et les restaurants du style « grec » l’ont bien compris en proposant des menus plus variés… C’est vrai ! Et nous, nous apportons une saveur différente, des produits différents. : Le lambi, la morue. Aulnay-Sous-Bois est une ville cosmopolite. Notre clientèle l’est aussi même s’il y a un gros pourcentage d’Antillais. Nos clients viennent de toute l’Ile de France, parfois même de plus loin.
(de gauche à droite - Franck Loial, Didier Loial, Mathieu Vaubien et Gilles Loial)
Le restaurant est un succès alors ? Oui, ça fait trois mois que nous sommes ouverts et nous servons chaque jour de nouveaux clients. Nous avons aussi déjà des habitués qui ne se lassent pas de nos produits.
Une chose très importante dans la restauration et qui fait défaut à certains commerces, c’est l’hygiène. Je remarque que votre cuisine est très bien entretenue… Notre mot d’ordre est la propreté. Nous avons une cuisine ouverte, ce qui permet aux gens qui passent de nous voir travailler. Nous travaillons et servons avec des gants et ne mélangeons pas le porc et la volaille.
Vous avez beaucoup de pertes ? Non, aucune perte. Nous faisons les courses quotidiennement et tout est vendu dans la journée. Le client peut donc avoir la garantie de se voir servir des produits frais.
Vous avez monté une SARL ? Oui, avec un capital de 400 € mais qui ne représente pas la valeur de la société. L’apport des trois associés était plus important car il fallait acheter le fonds de commerce, le matériel, louer le lieu, le rénover... 2 ½ mois de travaux ont été nécessaires. En tout, il a fallu 90 000 € pour mener ce projet à terme.
Vous avez fait une demande de prêt ? Au départ, nous avons fait une demande auprès d’une banque pour un emplacement à St Denis. La banque n’a pas cru au projet alors nous avons décidé de nous passer de leurs services. Toutes nos économies y sont passées ! Nous avons juste dû ouvrir un compte pour déposer le capital.
Combien avez-vous de salariés ? Déjà, nous sommes trois frères associés dans la société. Ensuite, pour assurer un meilleur service, notamment en termes de rapidité, nous avons embauché un cousin pour le midi et un ami de la famille pour le soir. Nous tournons donc toujours au moins à trois. C’est une entreprise familiale ! Nous avons aussi une juriste et une chargée de communication. C’est avec elle que nous avons travaillé sur le design de nos flyers, cartes de visite, devanture, slogan… Tout a été mûrement réfléchi. Nous voulions quelque chose de design et de classe. Cartes de fidélité en relief, papier glacé et grammage élevé pour les flyers, décoration étudiée, tableaux de peintres antillais sur les murs… Nous voulions nous démarquer des autres non seulement par la qualité de nos produits, mais également par un cadre design où il est agréable de se poser pour manger.
Le restaurant est ouvert tous les jours ? Sauf le dimanche. Pour tenir la route et proposer un service de qualité aux clients, il est important de s’accorder une pause.
 Avez-vous des aptitudes particulières pour la cuisine ? Non, pas particulièrement. Ce sont des recettes de famille. Les femmes de la famille nous ont appris à faire les sauces, les piments… Et après, il faut de la volonté. Et notre présentation est toujours la même. Comme chez Mac Do.
Comment vous trouver ? Nous avons créé une page Facebook (biggy bokit) sur laquelle les futurs clients peuvent voir des photos des lieux et avoir une idée des produits que nous proposons. Nous sommes facilement accessible en voiture et en transport. Nous sommes situés juste en face de la gare d’Aulnay Sous Bois. |
Très bonne idée et bonne continuation a vous
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